dimanche 16 février 2014

Ce Matin Là

Il m'aura fallu une semaine pour avoir le recul nécessaire, trouver les mots.

Il y a une semaine, nous décidions en un clin d'oeil de partir pour Les Lilas, où ton grand frère est né.

La bonne surprise de voir que c'est à nouveau une "Juliette" qui va mettre au monde mon petit. Pas la même Juliette qu'Abel, mais qu'importe : le signe est là. Et dans de tels moments, tous les signes sont bons à prendre.

Le chant grave, qui monte des entrailles et fait tout vibrer autour. Ce son animal qui t'accompagne, te guide, résonne dans ma chair. Faire chanter la chair.

La folie qui me guette quand je ne peux pas, je ne peux plus. Etre dépassée, souvent, par ce corps déchiré broyé torturé mais vite vite me reconnecter à mes instincts.

Mes deux mains qui cherchent le soutien : une main pour le coeur, l'affectif, connectée à ton papa, et une main pour la tête, la raison, accrochée au coach Juliette.

Mes cris de lionne qui bat l'air et réunit enfin toutes ses forces pour que son petit voie le jour.

Vadim, dans ta naissance j'ai trouvé une puissance que je n'imaginais pas.